Le décès d’un proche est toujours une épreuve pénible. Pour lui donner un sens et soutenir les familles, des cérémonies funèbres sont organisées à leur demande. Ces rites funéraires diffèrent selon les religions.
Les rites funéraires chrétiens
Les catholiques se recueillent auprès du corps, placé dans un cercueil ouvert, conservé à domicile ou dans une chambre funéraire. Après la levée du corps, le cercueil est transporté à l’église ou dans une salle de cérémonie omniculte si la famille le souhaite.
Une cérémonie religieuse s’y déroule, qui peut prendre la forme d’une bénédiction ou d’une messe. A l’issue le défunt peut être inhumé au cimetière ou crématisé dans un crématorium, comme celui qui se trouve dans le centre funéraire d’Orange.
De leur côté, les protestants veillent le défunt, entouré de cierges, à son domicile ou au temple. Très sobre, la cérémonie religieuse, qui se déroule au temple, remet le défunt à Dieu et en soutient les proches. Il est à noter que les adeptes de certains courants du protestantisme ne prévoient pas d’enterrement le samedi.
Les orthodoxes, quant à eux, placent parfois une icône sur la poitrine du défunt, couché dans son cercueil, ainsi qu’une bandelette de papier sur son front. En principe, le corps est veillé durant trois jours.
C’est au terme de cette période que l’enterrement aura lieu. Avant l’inhumation, un pope récite des prières devant la tombe. Les rites funèbres se poursuivent durant 40 jours, prévoyant un hommage particulier au défunt le neuvième jour.
Les cérémonies juives
Les rites funèbres juifs obéissent à des règles très précises. Le corps, qui ne doit jamais rester seul, est d’abord enveloppé d’un linceul, tandis que tous les miroirs sont voilés.
Destinée à purifier le corps, une toilette funéraire, la « tahara », est entreprise par des personnes mandatées à cet effet. Faite par des personnes du même sexe, elle comprend des gestes rituels, codifiés par la tradition.
La toilette mortuaire terminée, personne ne doit toucher le corps. Il est ensuite placé dans un cercueil, la tête appuyée sur un sachet rempli de terre d’Israël. Aucune cérémonie n’est organisée à la synagogue, qui doit demeurer un lieu de vie.
Devant la tombe, le rabbin fait l’éloge du défunt. L’enterrement ne peut avoir lieu certains jours, comme le samedi, réservé au Shabbat. Enfin, la crémation est interdite par la tradition juive.
Les rituels funéraires musulmans
Dès qu’une personne décède, ses yeux et sa bouche sont fermés. Des personnes du même sexe que la personne décédée font la toilette funèbre rituelle. Puis le corps est enveloppé d’un linceul blanc.
Durant la veillée mortuaire, des sourates du Coran sont récitées par un imam ou des personnes habilitées à le faire. Même si elle est possible, il est rare qu’une cérémonie religieuse ait lieu à la mosquée.
Dans le cercueil, toujours très simple, le corps du défunt est placé dans une certaine position, la poitrine en direction des lieux saints de l’Islam. Dans les contrées musulmanes, la personne décédée est d’ailleurs inhumée dans un simple linceul.
Puis, dans les 48 heures, le défunt est inhumé, car l’Islam interdit la crémation. Au cours de la cérémonie, à laquelle n’assistent que les hommes, l’imam récite des prières et des sourates du Coran.
Les funérailles bouddhistes
Les traditions funéraires bouddhistes varient avec les pays et le type de bouddhisme pratiqué. Les bouddhistes, qui croient en la réincarnation, accordent une importance particulière à ces rituels funèbres, qui facilitent la migration de l’âme vers un autre corps.
Le défunt est placé dans la position qui fut celle de Bouddha au moment de sa mort : il est disposé sur le côté droit, la main gauche sur la jambe gauche, et la droite sous la mâchoire.
Dans certaines traditions, on pose la main sur la tête du mort, de manière à favoriser la sortie de l’âme du corps. Les bouddhistes privilégient la crémation, sans interdire pour autant l’enterrement du corps.
Elle peut durer une ou deux heures. En principe, les cendres du défunt sont déposées dans un temple.
Les rites funéraires hindouistes
À sa mort, le corps du défunt est lavé avec une eau parfumée et enduit d’onguents. Il est ensuite enveloppé d’un linceul blanc, symbole de pureté. Une veillée funèbre est organisée, en présence de la famille.
La religion hindouiste prescrit la crémation du corps. Il est porté sur un brancard, recouvert de fleurs, jusqu’au lieu de la crémation. La cérémonie religieuse, ou « puja », est conduite par les prêtres hindouistes, les brahmanes, qui récitent des formules consacrées et bénissent le défunt.
Un membre de la famille, en général le fils aîné du défunt, allume le bûcher où il sera incinéré. Puis les cendres sont dispersées dans le Gange ou, à défaut, dans la mer ou un cours d’eau.
En France, la législation ne permet pas l’érection d’un bûcher funéraire et rend la présence du cercueil obligatoire, même dans le cas de la crémation.